Ce qui me plait dans Asgardia, c’est l’idée géniale d’une nation hors-sol, transfrontalière, ou plutôt au-dessus des frontières. Une nation peut en effet se passer d’un territoire, voire en changer lorsqu’elle en a un d’origine. L’histoire l’a montré. La nation, c’est l’autre nom du contrat social, ...
Ce qui me plait dans Asgardia, c’est l’idée géniale d’une nation hors-sol, transfrontalière, ou plutôt au-dessus des frontières. Une nation peut en effet se passer d’un territoire, voire en changer lorsqu’elle en a un d’origine. L’histoire l’a montré. La nation, c’est l’autre nom du contrat social, si bien décrit par
Rousseau
au 18ème siècle. Des êtres humains se rassemblent, s’unissent, s’engagent à partager les mêmes valeurs et à se porter mutuelle assistance.
Le secret de la formidable ascension de l’espèce humaine, a été sa capacité à créer des groupes sociaux de plusieurs milliers, voire plusieurs millions d’individus. Dans une horde de chimpanzés, au delà d’un certains nombre, entre 100 et 200, les nouveaux ne sont plus reconnus comme appartenant au clan, mais deviennent des étrangers. Comme si le cerveau de ces primates, qui sont nos plus proches cousins, ne pouvait plus penser le groupe, passé un nombre limite d’individus.
Dans son livre, SAPIENS (Best seller mondial), l’historien
Yuval Noah Harar
i explique très clairement ce qui nous différencie des chimpanzés :
"Les Sapiens dominent le monde parce qu’ils sont les seuls animaux capables de coopérer efficacement avec un grand nombre de leurs semblables. Nous pouvons créer de vastes programmes et réseaux de coopération qui vont permettre à des milliers et des millions de parfaits inconnus de travailler ensemble à la réalisation d’un objectif commun. Pris individuellement ou collectivement, aussi embarrassant que cela puisse être, nous les humains, nous sommes très similaires aux chimpanzés. Toute tentative de comprendre notre rôle dans l’univers se fondant sur l’étude de nos cerveaux, de nos corps, de nos relations familiales, est vouée à l’échec. La réelle différence entre les chimpanzés et nous est ce mystérieux lien qui permet aux humains de coopérer efficacement.
Ce mystérieux lien s’explique par des histoires partagées et non par des gènes communs. Nous coopérons efficacement avec nos semblables, quand bien même ils nous seraient étrangers, parce que nous croyons ensemble à des choses comme les dieux, les nations, l’argent et les droits de l’homme. Et pourtant aucune de ces choses n’existent indépendamment des histoires que les hommes inventent et se racontent les uns aux autres. Il n’y a pas de dieux dans l’univers, pas plus que de nations, que d’argent, ou que de droits de l’homme — si ce n’est dans l’imagination commune des êtres humains. Vous ne pourrez jamais convaincre un chimpanzé de vous donner une banane en lui promettant qu’après sa mort, il pourra manger une infinité de bananes au paradis des chimpanzés. Seuls les Sapiens sont capables de croire à ce genre d’histoires. Voilà pourquoi nous sommes les maîtres du monde tandis que les chimpanzés sont enfermés dans des zoos et des laboratoires de recherche."
Source :
http://www.ynharari.com/fr/topic/pouvoir-et-imagination/
« Il n’y a pas de dieux dans l’univers, pas plus que de nations, que d’argent, ou que de droits de l’homme — si ce n’est dans l’imagination commune des êtres humains. »
Yuval Noah Harari appelle cela des réalités imaginaires. Asgardia est donc une nouvelle réalité imaginaire, mais c’est justement de cela dont nous avons le plus besoin à présent, une nouvelle idée suffisamment forte qui puisse rassembler plus surement et plus intelligemment que les précédentes, qui toutes semblent avoir atteint leurs limites.
Alors de grâce, essayons d’être à la hauteur de cette nouvelle idée que représente Asgardia. Évitons pour cela de reproduire les erreurs comportementales qui nous ont conduits dans l’impasse présente. Nous vivons une passionnante époque de transition. Le monde change et nous devons nous adapter à celui-ci, sinon l’humanité échouera.
Laissons gentiment de côté les religions, ces jolies fables qui ont bercé l’enfance de l’humanité. Toutes nous ont montré qu’elles étaient incapables d’unir les hommes, comme chacune le prétend.
Plutôt que prendre le pouvoir, essayons de nous déprendre de celui-ci. Qu’Asgardia ne devienne pas un nouveau prétexte pour quelques ambitieux qui rêvent de se faire élire à des postes honorifiques grâce à quelques rares électeurs glanés sur la planète.
Détournons-nous de ceux qui prêchent la haine de l’humanité, sous prétexte de vouloir sauver la planète ! La planète se moque complètement de ce à quoi s’occupe l’espèce humaine, le temps de son bref passage sur sa surface ! Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, cette génération d’êtres humains est la première à prendre peu à peu conscience de la fragilité de la nature et de l’impérieuse nécessité de la préserver, au risque de disparaître avec elle. Hélas l’espèce humaine est la seule espèce animale à être accablée par ce fatal penchant à se détester elle-même.
C’est avant tout l’espèce humaine qu’il faut sauver !
Et oui, bien sûr, cela passera par la conquête de l’espace !
Nous irons sur d’autres mondes pour la même raison que la première horde primitive d’humanoïdes a quitté sa vallée d’origine pour aller au-delà de l’horizon.
Comme disait l’écrivain
Arthur C Clark
:
« La terre est le berceau de l’humanité, mais l’humanité n’est pas faite pour vivre toute sa vie dans son berceau ».
Il nous faut en effet quitter la terre, notre maison natale. Mais avant cela, nous devons devenir adultes et cela passe par une prise de conscience que l’humanité est une, indivisible, et précieuse. Nous devons inventer un nouveau contrat social unissant cette fois-ci tous les êtres humains sans exception.
Commençons par ne considérer que ce qui nous rassemble et détournons nous de ce qui nous différencie.
Je sais bien que je ne quitterai jamais la terre, contrairement à ce que j’espérais lorsque j’avais 10 ans et que je voyais à la télé le premier homme sur la Lune. Néanmoins je me reconnais dans ce projet humain que représente Asgardia.
Je propose que les Asgardiens quittent leurs isolements respectifs et essayent grâce à ce site de se connecter entre eux.
Asgardia n’a pas de territoire, mais que la demeure de chaque Asgardien deviennent une ambassade de cette nouvelle nation.
Au plaisir de faire votre connaissance, chères concitoyennes et chers concitoyens !
Mon site web :
http://transitio.net